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Né près de la mer, mon premier souvenir olfactif a du être les senteurs d’iode.
Né sous les îles, mon deuxième fut ce colis envoyé par une tante métropolitaine, des vêtements à la cajoline et du chocolat fondu. Je n’ai jamais eu le plaisir de porter les vêtements…
L’odeur d’humidité évoque pour moi les terres familiales du pays fléchois.
L’odeur du thé à la vanille, le thé mauricien que celle qui me gardait agrémentait d’un filet de lait concentré Nestlé.
L’odeur exotique du frangipanier.
Mon oncle dépressif qui empestait l’huile essentielle de géranium.
Le bois de santal d’un bâton d’encens qui se consume quand on tire le tarot ou qu’on se concentre sur un thème astral.
L’odeur du chlore, les compétitions de natation.
L’odeur décuplé du pain au chocolat dans la chambre d’à côté au moment d’une grève de la faim.
Lors d’une année d’internat à Cergy, j’ai découvert les senteurs du printemps, le réveil de la nature et de son parfum.
L’odeur du rhum, l’odeur du café le matin.
Se souvenir d’une promenade dans la rue et s’arrêter, devinant les rosiers par dessus les haies et trouver cela merveilleux après avoir fait la mauvaise expérience chez les fleuristes de découvrir des fleurs juste belles.
Le sud, les odeurs de Provence que j’ai du mal à démêler même si je distingue désormais le thym et la lavande.
L’odeur dans ses cheveux, JPG2.
Ce soir, je m’endors lentement dans une atmosphère orange porté par mon nouveau brûle parfum.

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