Où on apprend que Bayrou nous prend pour des dindes.
Lu ce matin dans « le Monde » : François Bayrou pourrait choisir un premier ministre de gauche, et François de nous préciser que ce premier ministre serait un bon contre poids à sa personne.
1) Bayrou se dit du centre
Si il a besoin d’un contre poids à gauche c’est que lui non plus ne croit pas à cette supercherie qu’il essaye de nous vendre.
2) Bayrou se dit démocrate.
C’est oublier que dans notre démocratie, certes le président choisit le premier ministre MAIS dans la majorité parlementaire. Bref, c’est une supercherie que d’avancer cela.
Bayrou s’il est élu président ne pourra nommer un premier ministre de son choix qu’après les législatives. Or, il est fort probable qu’après la seconde débâcle présidentielle, le Parti socialiste sera trop affaibli pour remporter les élections. Car la défaite de Royale entraînera celle de Hollande en interne : Ségolène a été élue par les bastions hollandais. Cela profitera à DSK qui n’aura donc aucun intérêt à quitter le PS, certes en déliquescence, mais qui pourrait enfin se convertir à la social démocratie et derrière lui.
A droite, les élus UDF ont trop le réflexe à droite et trop d’intérêts locaux à droite. La victoire de Bayrou ne pourrait que les aider à renégocier la carte électorale avec l’UMP mais sans pouvoir changer, de manière concrète, l’important déséquilibre entre l’UDF et l’UMP. On aura donc un remake de 1974. A l’époque, Valery Giscard d’Estaing avait réussi à l’emporter aux présidentielles mais n’avait pas de majorité autour de ce nouveau parti qu’était l’UDF. Il avait du nommer premier ministre un certain Jacques Chirac.
Bayrou nommera donc très vraisemblablement un premier ministre de droite ou du moins, se verra imposer un premier ministre de gauche. Et là… bonne cohabitation… Il ne pourrait, en tel cas, mettre son programme en action, sauf à l’international.