Contre temps (post autocritique sans intérêt)

genouxJe n’aime pas me lamenter sur mon sort. Encore moins en public. Mais, j’écris quand même. Sans doute, parce qu’une petite info est venue m’égayer un peu. Peut être aussi car je suis en vadrouille et donc un peu moins isolé dans mon grand appart vide.

Je n’aime pas la dramatisation. Je viens d’apprendre qu’une amie qui m’est chère a essayé de se suicider. Elle me l’a dit qu’une fois que son état s’est stabilisé. De toute façon, quand elle va mal elle ne décroche pas son téléphone. C’est là que l’on se rappelle son inutilité et son absence d’importance dans un monde qui souvent roule sans vous.

Mais la question que je me suis posé est comment en arrive-t-on à cette extrémité ? Si on arrivait à un temps soi peu relativiser les choses, cela n’arriverait pas. Comment peut on penser à vouloir ne plus profiter de la vie ? La vie qui peut nous apporter tant. Enfin, j’entends déjà les donneurs de leçon : « Tu ne peux pas juger », « tu n’as rien connu »… et pourtant… C’est dans les moments difficiles que l’on se retrouve à choisir. C’est à ce moment que ce déclenche l’instinct de survie. Et puis on se dit plus tard, que en définitive, les petits tracas de nos vies ne sont qu’accessoires.

Maintenant, peut-on se plaindre quand on relativiser ces petits tracas ? Et bien oui. Nous ne sommes pas infaillibles. Notre moral peut ne pas être au beau fixe. Fatigue et lassitude y contribuent. Et puis ces moments sont aussi des moments d’introspection. D’où l’image que j’ai pêchée sur le net.

En ce moment, je m’insupporte. J’ai l’impression d’agir comme le type beauf que j’ai critique jadis. Enfin, leçon d’humilité, il faut apprendre à être humain… ou crétin… Raconter des conneries pour se faire remarquer, brasser du vide, être profondément lourd, faire fuir. Quand on n’est pas simplement méprisant vis à vis des autres.

Difficile, difficile, je suis difficile avec les autres. Trop vieux, pas assez intellectuel, trop immature, terre à terre… Ma libido monte parfois et je me comporte comme un goujat. Je rencontre parfois des personnes intéressantes mais je ne leur parle que de banalités. Ou alors les discussions finissent à plat, tournent en rond. Pas d’imagination… et pourtant je m’accroche et ça empire.

Si quelqu’un me donne de l’importance, je le snobe. Il me sert juste à valoriser mon narcissisme. Si c’est l’inverse, mon égo ne l’accepte pas.

Enfin, je me suis habillé pour l’hiver. Donc, je vais m’améliorer pour le printemps et en attendant, à défaut d’être amant, je pense que je me défends en tant qu’ami. D’ailleurs peut être faut-il prendre ses distances…à moins que…

Filed under: Introspection | Posted on novembre 25th, 2006 by rollover

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