Coups de projecteur
Suis allé au ciné vendredi soir. J’ai vu le Taxidermie. J’avais, pour la petite histoire, acheté le Pariscope. Même si j’ai la carte cinéma illimité, cela ne m’empêche pas de continuer à me faire guider par les critiques. D’ailleurs, sur le box office des critiques, j’ai du voir 12 films sur 25. Ce qui est bien avec le Pariscope, c’est qu’on a le droit d’avoir un mix entre l’appréciation de l’élitiste Télérama et le commun Télé 7 jours, en passant par le populaire Première.
Donc, il y avait d’excellentes notes d’ensemble pour « Taxidermie » qui a, en plus, pour lui, d’être un film hongrois (marre des films à grand spectacle débilisant américain et les grandes comédies gnangnan à la française de la bande du Splendide). Pourtant l’affiche, croisée maintes fois dans le métro, ne m’attirait pas vraiment (voir la photo ci contre). Quand je suis arrivé devant le cinoche, j’ai presque eu le réflexe de retourner chez moi…
Mais, enfin de compte, c’est un film vraiment bien (je n’en aurais pas fait la pub s’il en avait été autrement). C’est l’histoire de 3 générations en Hongrie. Le grand père obsédé sexuel et frustré homme d’étable, le père, un champion d’avalage de nourriture et le fils, un taxidermiste. Le film est plein d’humour, chaque personnage étant prisonnier de sa caricature. La mise en scène est d’ailleurs très intéressante : un plan qui s’élargit sur un livre de conte, où prennent place les personnages du film, des arrières plans subtils, des montages drolatiques.
Mais attention ! N’achetez pas de pop-corn pour la séance et âmes sensibles s’abstenir. Je n’en raconte pas plus. Cela fait partie du plaisir du film. De finalement être pris de malaise, de rires nerveux, puis accepter l’absurdité de certaines séquences du film.
Un film drôle, surprenant, pas commun et riche, à voir.
Aujourd’hui, je suis allé voir La Tourneuse de pages. Pas trop de commentaires sur ce film qui a déjà eu beaucoup de publicité. J’adore Catherine Froh. Ce film flatte notre pulsion de vengeance froide qu’on aimerait affliger à ceux qui nous ont fait un jour du mal en profitant de leur position de supériorité. Dommage que cela soit destiné à une pianiste et à une personne qui n’avait pas vraiment conscience de son acte. Mais c’est ce qui fait son côté délicieusement « politiquement incorrect ».