Des vertes et des pas mûrs
Confiture de gingembre et lait d’orange, de face, de dos, une noisette sur le nez. Cela sent l’encens à la vanille. Je rêve de sucre d’orge et pense aux rythmes de cymbales. Cela semble un peu trop sucré, trop de saveur tue la saveur. Un ancien ami me disait qu’on ne pouvait gouter plus de trois nuances en même temps. Mais a-t-il réfléchit aux nuances mélangées ? Les couleurs se superposant font du noir mais ce n’est que théorie. Sur un grand mur blanc, un seau de peinture a coulé, avec une brosse à dent et une fourchette on l’éclabousse de mille étincelles et partout on regarde les mélanges. rouge+violet=pourpre, bleu+violet=indigo, bleu+vert=turquoise, jaune+vert=vert chartreuse, jaune+orange=doré, rouge+orange=écarlate. Puis turquoise + jaune, doré + bleu, écarlate + vert, indigo + vert. Et si on rajoute un peu plus de jaune dans le vert, un peu plus de orange dans l’écarlate, un peu plus d’indigo dans le vert, un peu plus de jaune dans le turquoise. Certaines couleurs ne se marient pas bien, certaines se séparent comme l’huile et l’eau. Et le grain à la limite ? Grain de beauté qui met un peu de fantaisie sur une surface trop lisse, trop unie, trop pure.