Bjork réhabilitation
Ou réflexion sur la poésie du réel
Dans cet extrait de Dancer in the Dark, on retrouve le fameux clip « I’ve seen it all ». Mais j’ai du le couper moi-même. Je trouve que beaucoup de personne ne savent pas couper aux bons endroits. Ou alors c’est moi qui agit selon ma propre sensibilité. La majorité des personnes ne reprennent que le clip, le rêve dans la réalité, sans la réalité. Or ce qui me touche le plus c’est le contraste entre le rêve et la réalité.
Dans ce film, Bjork se symbolise elle-même. C’est peut être pour cela qu’elle a eu tant de mal avec le jeu d’acteur. Elle a mis en péril le tournage du film en le quittant violemment pendant quelques jours. Elle s’impliquait certainement trop émotionnelle ment dans son personnage ce qui lui valut le prix d’interprétation à Cannes. Mais ce n’était pas un jeu, c’était plus du feeling que de l’acting selon les mots de ses partenaires, notamment Catherine Deneuve.
Selma, une immigrée Tchécoslovaque aux Etats Unis, travaille à l’usine et perd petit à petit la vue. Dans son travail quotidien, elle oublie la pénibilité de la tâche en rêvant sur le bruit des machines. Poésie du réel mais aussi volonté d’évasion. Petit à petit au fil du film, alors que l’enfermement devient de plus en plus important, le nécessité du bruit hypnotique prend un part de plus en plus importante afin d’oublier les angoisses, la dureté du monde.
Un monde qu’elle voit de moins en moins et qu’elle ne veut pas regretter. Comment trouver de l’optimisme dans les pires moments.
Lars von Trier – Dancer in the Dark (2000)
J’aime cette poésie du réel, tout en sachant ne pas me perdre dans son univers schizophrénique. Je pense qu’elle me permet d’aimer le temps présent, de ne pas m’ennuyer, de ne pas avoir peur du présent et du passé. Avoir comme objectif d’avoir toujours des rêves colorés, mais contrairement à Selma, de ne jamais perdre pied et se mettre en danger physiquement ou psychologiquement.
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