La lettre d’un naufragé
Parce qu’il est plaisant d’être enfermé dans le surnaturel avec toi, si je le pouvais, j’aimerai t’offrir un livre.
Quand j’étais enfant, je piochais de temps en temps dans la bibliothèque de mes parents. Mon père avait des vieux numéros de Pilote. J’ai découvert Cactus Joé… de Wolinsky, les vagabons des limbes. Des bédés adultes bien loin de mon univers Tintin que mon père m’achetait régulièrement (j’ai eu droit à deux Tintin quand il m’a recousu le front à vif !!).
Ma mère avait pris pour amant un dessinateur. J’ai découvert Philémon de Fred. Monde fabuleux et totalement déjanté. C’est pour cela que je n’ai pas peur de ton surnaturel. J’aime le délire. Et je ne crois pas qu’en nous envolant dans les nuages de fumée de la chenille d’Alice, nous serions prisonnier.