2007.08.19 03:20; il fait froid
Rêve sur un morceau de calotte glacière dérivant sur l’eau, comme les manchots se serrent les uns contre les autres pour lutter contre le foid, il essaye de se réchauffer contre les autres en se rappellant le chaleur du désert. Froid et aridité. Et le vent qui souffle. Le sourire, le soleil, apparait en arc-en-ciel, reflet sur le miroir de l’eau.
A coup de pioche, on brise la glace pour pêcher le poisson. Plus que 4 mois et le soleil se relèvera enfin. Pour le moment, les étoiles semblent jouer avec la lune, 552 heures d’affilée puis celle-ci disparait 276 heures (peut-on parlé de 23 jours et 11 jours et demi ?). Les pôles ne se voient pas mais s’envoient des télégrammes par les méridiens qui les traversent, dessinant des quartiers d’orange. D’un côté, des icebergs se détachent, de grosses larmes gelées qui s’abîment en mer. De l’autre, une tempête ne vient pas perturber le sommeil lourd des ours blancs blottis au fond de leur caverne.
Rêve en attente d’aurores boréales, d’un coucher de soleil sans fin. Prunelles immobiles, fixes, vitreuses, une otarie vient égayer mon ennui mais ne rassasie pas ma faim.
(Yasushi Ishii ) 2003
Tags: implicite, poésie, sensibilité