Sans queue ni tête (cela me fait un bien fou)
Bientôt un mois, un mois qu’il a disparu. Pourtant ce n’est pas bien loin l’Italie. Depuis, j’ai remarqué qu’il y avait trop de bulles dans mon sang. Ça le fait bouillir de manière inutile. Est-ce cela qui rend les larmes si amères ? J’ai acheté du thé aux algues c’est peut être aussi cela, qui explique ceci. Toute la semaine, j’affronte les cols blanc à défaut des cols bleus, je rêve de cols verts. Il n’y a que dans les livres qu’on peut voyager sur leur dos ? Vers la Suède je crois. Où est-ce en Finlande qu’il est devenu vert ? Dessiner des paysages, sur les côtés abruptes de l’Irlande, à chercher un peu de lumière, sans appuyer. Vous pensez que cela ne veut rien dire ? Vous avez raison. Il s’agit juste de meubler l’absence. On m’a dit de me méfier des schizophrènes, pourtant inverser le sens des boussoles en les plongeant dans la mer Morte c’est rigolo. Tel le bain mousse d’un gigantesque aspro qui tangue dans un verre à dent.
Texte écrit aujourd’hui… Bizarre, quand j’écrivais, il était revenu… mais comme cela, par derrière, sans un bruit. Et du coup, tout mon texte d’hier est périmé. Un goût acide, dommage. Cela m’a fait pensé à l’orange qu’il a pressé sur la tête de ce maudit chat. Ah non ce n’était pas une orange. J’ai vérifié et c’est là que je l’ai aperçu encore à roder. Pan. Manqué ! Quelques plumes. Bah… Ce n’est rien, ce sera pour la prochaine fois. Un peu triste ? Non. Il n’y a pas de neige l’été, une curieuse vase au dessus du miroir de la fontaine. Les algues, encore les algues. Les bulles encore les bulles. Cela tourne en rond… désespérément en rond.
Quand j’étais jeune, j’aimais les labyrinthes. Ce jeu où on tournait dans des couloirs sans fin. Et parfois, un minotaure, un serpent… un trésor. Je rêvais de ces labyrinthes de jardins anglais, où on se perd à jamais… Je n’en ai jamais trouvé. C’est peut être mieux ainsi.
Je garde ce message dans cette bouteille codée, pour moi. Enfin, j’ai laissé déjà trop de marques et je rougis déjà. Non ne lisez pas ! Trop tard. Tant pis. Mais bon rassurez vous, j’en ai d’autres pour d’autres.
Jusque quelques mots pour conclure et
finir la pyramide