Des marches intellectuelles
Réflexions issues de quelques dials. Il y a certaines choses qui sont matières à réflexion, d’autres pas.
Parfois, je n’aime pas les commentaires que l’on peut avoir sur certains de mes états d’esprit. J’ai reçu un dial commentant phrase par phrase un de mes texte-délires. Et de mieux comprendre le sentiment que pouvait avoir certains artistes vis à vis des critiques (en l’occurrence cela m’a rappelé Martin Scorsese). En tout modestie bien entendu, car on en a profité pour me rétorquer que je n’appartenais sans doute pas à cette catégorie. Et de me rappeler cette sortie de cinéma où parlant du film avec une amie, celle-ci m’avait dit : « Mais tu n’as rien ressenti ?? ». Ben non… Je n’avais que compter le nombre de plans et les angles des panoramiques…
Le rationalisme nous permet de ne pas ressentir les choses, voire de nous protéger. Ce que j’ai brièvement retenu de cette présentation du philosophe américain William James est que l’intelligence de l’homme ne viendrait pas d’une onction divine mais serait un moyen développé par l’homme pour survivre dans un monde hostile. Idée que l’on pourrait affiner en admettant que rationaliser permet de mettre de l’ordre dans un monde sans sens afin de le simplifier et se donner l’illusion qu’on peut le maitriser.
Dans un autre registre un autre gaien s’interrogeait sur ma conception de la famille. Il trouvait triste que je ne me sente investi d’aucun devoir filial, en refusant par avance de m’occuper de mes parents quand l’heure de la décrépitude sera venu.
En effet, ma conception de la famille se construit peu à peu contre l’ordre familial établi. Une conception en formation produite par mon vécu. Mes parents, 68 tards par certains côtés, ne supporteraient pas de devoir dépendre de leurs enfants, eux qui ont tout fait pour couper avec leurs milieux et leurs obligations d’origine. Pour ma aprt, à une époque, je me suis trop préoccupé de reconstruire un noyau familial jamais acquis. Quitte à m’isoler du reste et à m’enfermer dans un cocon. Les circonstances ont fait que j’ai été libéré malgré moi de cet état et qu’ayant pris gout à la liberté, j’entends bien me donner les oeillères qui me permettront de vivre heureux.
En ce moment, je lis Généalogie de la morale familiale, de Remi Lenoir :
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