Revologie
Ni dans le passé, ni dans le futur, attendre… Le piège de l’espérance, de penser pouvoir toujours continuer ce doux voyage dans l’espace, mais ne voir rien venir, se faire des idées, ne pas percevoir les réalités.
Faut-il devenir cynique, ironique, éternel déçu larmoyant sur ses rêves perdus ? Ou choisir la folie, au point de ne plus pouvoir revenir. L’envie de ce cosmonaute, de couper à jamais le fil qui le retient pour divaguer à l’infini et mourir privé d’oxygène.
La tête dans les étoiles, refusant le monde tel qu’il est. Le regarder de loin quand le regard n’est pas capturé par la beauté d’une queue de comète. Sans s’apercevoir que là bas, loin tout en haut, tout est si froid.
Ces étoiles bleues qui ne réveillent rien sont déjà mortes : le temps que leur faible lumière nous arrive, des millions d’années se sont écoulées. Elles sont belles, mais à jamais défuntes.
Le froid pénètre petit à petit le coeur qui se rétracte sous la pression au point de ne plus pouvoir éclater… Se réveiller emprisonné dans cette bulle. Le cerveau souffre du manque d’oxygène. A-t-on encore la force de revenir ? Le veut-on vraiment ? La vue se trouble, est-on sûr de retrouver le chemin avant qu’il ne soit trop tard ?
Geinoh Yamashirogumi – Illusion (extrait) – 1990
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